Bénévolat 2 à 6 mois
Statut : Bénévole
Lieu d’affectation : Calais
Durée de l’engagement : 2 à 6 mois
Hébergement fourni en colocation (chambres partagé.es, possibilité de non-mixité)
 
Contexte :
Depuis le démantèlement de la « grande jungle » en 2016, les campements informels sont expulsés quotidiennement à Calais et de nombreuses violations des droits humains perdurent (expulsions de terrain, expulsions hors du territoire français, droit d’asile bafoué, violences policières répétées, accès aux soins et à l’hygiène impossible, mineurs non accompagnés sans prise en charge,…) L’équipe Human Rights Observers s’est constituée dans le but de documenter les expulsions de terrains et les violences policières et de les dénoncer publiquement par des campagnes de communication et de plaidoyer. HRO vise aussi à utiliser les preuves collectées à travers des stratégies contentieuses.
Les bénévoles de l’association travaillent de manière collaborative à la réalisation des missions de HRO. La répartition des tâches se fait de manière collégiale. Les bénévoles doivent se conformer aux règles de travail et de sécurité de HRO.
Missions :
- Observation des expulsions de manière inter-associative : security checks, expulsions quotidiennes à Calais, expulsions ponctuelles avec « mise à l’abri » et expulsions hebdomadaires à Dunkerque
 
- Archivage des preuves (vidéos, photos, cerfas) et vérification tournante, écriture des débriefings et de cerfas.
 
- Remplissage et vérification des bases de données (expulsions, intimidations et violences policières) et des ODE de façon tournante
 
- Organisation et participation aux maraudes sur les lieux de vie informels et/ou avec d’autres associations, écriture des débriefings, création et mise à jour des flyers, prise de témoignages informels
 
- Interventions ponctuelles pour violences policières après analyse de la situation avec l’accompagnement de la personne responsable terrain, suivi des groupes Security incidents
 
- Gestion du HRO phone et du lien avec les personnes exilées
 
- Participer aux activités de communication sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, Linkedin, Bluesky, site internet...)
 
- Travailler en lien avec les associations du réseau et participer à l’élaboration de partenariats avec d’autres associations
 
- Autre selon intérêts et compétence du.de la bénévole (activités juridiques, de plaidoyer, de financement, de coordination, par exemple)
 
Qualifications et expériences appréciées :
- Toute expérience de terrain, dans un environnement d’urgence auprès de personnes précaires est la bienvenue
 
- Toute formation en sciences sociales, ou en collecte et analyse de données, ou en droit, ou en communication, ou similaire, est la bienvenue
 
- Connaissance de base des outils informatique (notamment Excel)
 
- Connaissance/appétance pour la communication (réseaux sociaux, canva, logiciel de montage vidéo, photographie...)
 
- Français langage courant, et une bonne maitrise de l’anglais à l’oral et à l’écrit est un plus. Connaissance d’autres langues bienvenue : arabe, farsi, tigrinya, sorani, pachto, dari, allemand, etc
 
Les personnes possédant le Permis B et aptes à conduire seront priorisées. Les personnes aptes à rester plus longtemps seront priorisées. Les profils seront analysés au fur et à mesure, nous vous conseillons donc de les partager au plus vite.
Lettre de motivation et CV à envoyer à recrutement@humanrightsobservers.org
Police violence in Calais
Reported on 13.09.2025
Testimony shared by a man living in Calais, who sustained injuries caused by police violence He had a black eye and a gash on his eyebrow.
“Sunday morning, I was sitting in the center of Calais. I was drinking. Six policemen came. One of them was small, young. They took my drink and spilt it on the ground. I asked them ‘why?’, they replied ‘shut up!’, and I said ‘ok’. I have respect, but they did not give me respect.
They came and pushed me to the ground. They punched my knees and ribs with their fists.”
“I said ‘ok, I have done nothing’. Everyone looked. There were people going to the flea-market. No one said anything. After, they told me ‘dégage dégage’ (go away, go away). If I did not go, it would start again. They told me ‘run’, and threatened: ‘when you don’t run, we give you pepper spray’. I ran.
I had this, but it happened for other people after. Police officers come every day to the centre of Calais.”
(Testimony shared in English and edited for clarity)
L'expulsion de ce mardi 18 mai 2021 à Grande-Synthe
Le mardi 18 mai 2021, entre 8h29, une opération d'expulsion de grande envergure a eu lieu à Grande-Synthe. L'équipe de HRO, dont l'activité principale consiste à observer et documenter les opérations d'expulsion, a dénombré 110 tentes et 113 bâches récupérées sur des personnes exilées par la police. 10 abris de voiture construits ont été détruits. Environ 300 personnes, dont des familles et des mineurs non accompagnés, se retrouvent désormais sans abri car les associations travaillant sur le littoral épuisent leurs stocks de tentes.
Le mois dernier, le 16 avril 2021, les autorités municipales, à l'aide d'un tracteur tirant une benne à ordures et de divers engins de chantier, ont orchestré le déplacement de personnes exilées qui (sur)vivaient dans différents camps du Puythouck vers un nouveau lieu. de la vie. Cette opération s'inscrit dans une politique d'invisibilisation des personnes exilées présentes sur le littoral. Ainsi, selon les déclarations du journal local " La Voix du Nord ", ce " réaménagement " du bois du Puthouck permet l'accueil des pêcheurs et promeneurs durant la période estivale.
Aujourd'hui, malgré ce déplacement forcé, les exilés subissent une nouvelle opération de déportation. Une nouvelle fois, les affaires saisies par la police ont été lacérées et immédiatement jetées à la déchetterie par Ramery, l'équipe de nettoyage mandatée par l'Etat, restant ainsi définitivement perdue. À Grande-Synthe, l'équipe du HRO a été témoin de l'utilisation systématique de couteaux pour détruire des abris, alors même que certaines personnes se trouvaient encore à l'intérieur. Le caractère dangereux de cette pratique augmente la violence déjà excessive du démantèlement.
Le 11 février 2021, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme a rendu un avis sur la situation des personnes en exil à Calais et Grande-Synthe. Sa première recommandation était qu'"aucune opération d'évacuation ne soit effectuée sans que des propositions d'abris/logements adaptés soient formulées avec suffisamment d'informations". Au mépris de cette recommandation, l'équipe du HRO a pu constater ce matin l'absence totale d'interprète lors de l'opération d'expulsion. Les exilés n'étaient informés que par des gestes et des applications mobiles comme Google translate. Ce manque constitue une violation manifeste du droit d'être informé dans une langue comprise et un obstacle à l'accès aux solutions d'hébergement.
Auberge des Migrants
Aide collective
Observateurs des droits de l'homme
Centre des femmes réfugiées
Salam Nord / Pas de Calais
Frontière de solidarité
Utopie 56
Les expulsions de ce mardi 6 avril à Calais
Hier 6 avril, entre 15h et 18h, six opérations d'expulsion de grande ampleur se sont déroulées à Calais.Sans aucune opération de mise à l'abri concomitante, les personnes exilées ont été expulsées de leur lieu de vie. Les équipes HRO ont dénombré au moins 126 tentes , 170 bâches et 77 couvertures prises aux personnes exilées par les forces de l'ordre. Au moins 76 de ces tentes contenaient des affaires personnelles qui n'ont pas pu être récupérées. Les personnes expulsées indiquent avoir notamment perdu dans cette opération de nombreux objets de valeur tels que des documents d'identité, des médicaments, des téléphones portables ou encore de l'argent.
Ces expulsions sont intervenues alors que les températures sont tombées hier à 3°c. Les autorités ont choisi de ne pas activer le Plan Grand Froid tout en enlevant à près de 300 personnes leurs abris de fortune, les laissant ainsi sans protection contre la grêle et la neige.
Le Commissaire central de Calais, présent au moment de ces opérations, a justifié ces expulsions sur la base du flagrant délit d'occupation de terrain, et ce alors même que la flagrance ne peut pas être une base pour expulser. Il est particulièrement éloquent qu'une de ces opérations d'expulsion intervienne onze jours seulement après une décision de justice favorable aux habitants d'un de ces terrains. En effet, par une ordonnance du 26 mars 2021, le tribunal administratif de Lille avait rejeté la requête en référé mesure utile de la commune de Calais visant à faire expulser le terrain habité par la communauté Érythréenne. Le juge avait notamment relevé que, sur ce terrain, " les services de l'Etat ont érigé, au profit des migrants, des installations sanitaires, et où l'association la Vie active, mandatée à cet effet, distribue des vivres et de l'eau potable deux fois par jour ".
Alors que le juge administratif a rejeté la demande d'expulsion d'un de ces terrains, l'utilisation du régime pénal de l'enquête de flagrance pour parvenir à cette fin apparaît alors d'autant plus abusive. Cette manœuvre de contournement des voies légales est au service d'une politique répressive de harcèlement des personnes exilées à Calais. Ces expulsions constituent de la part des autorités un pas de plus dans l'inhumanité et le détournement du droit à Calais.
Human Rights Observers (HRO)
 Auberge des Migrants 
La Cabane juridique
 Project Play 
 Collective Aid 
 Utopia 56 
Calais
Salam Nord/Pas-de-Calais
Refugee InfoBus
Les expulsions de ce mardi 6 avril à Calais
Hier 6 avril,entre 15h et 18h, six opérations d’expulsion de grande ampleur se sont déroulées à Calais.Sans aucune opération de mise à l’abri concomitante, les personnes exilées ont été expulsées de leur lieu de vie. Les équipes HRO ont dénombré au moins 126 tentes , 170 bâches et 77 couvertures prises aux personnes exilées par les forces de l’ordre. Au moins 76 de ces tentes contenaient des affaires personnelles qui n’ont pas pu être récupérées. Les personnes expulsées indiquent avoir notamment perdu dans cette opération de nombreux objets de valeur tels que des documents d’identité, des médicaments, des téléphones portables ou encore de l’argent.
Ces expulsions ont eu lieu alors que les températures sont tombées à 3°C hier. Les autorités ont choisi de ne pas activer le "Plan Grand Froid" - une mesure d'hébergement d'urgence qui est activée en cas de grand froid - tout en retirant près de 300 personnes de leurs abris de fortune, les laissant sans protection contre la grêle et la neige.
Le commissaire de police de Calais, présent lors de ces opérations, a justifié ces expulsions en invoquant le "flagrant délit" d'occupation de terrain, alors que la loi ne permet pas de fonder une expulsion. Il est particulièrement révélateur qu'une de ces opérations expulsion ait eu lieu onze jours seulement après une décision de justice favorable aux habitants de ce site d'habitation. En effet, par une ordonnance du 26 mars 2021, le tribunal administratif de Lille avait rejeté la demande de la municipalité de Calais de faire expulser le terrain habité par la communauté érythréenne. Le juge a notamment relevé que " les services de l'État ont érigé, au profit des migrants, des installations sanitaires, et c'est là que l'association La Vie Active, mandatée à cet effet, distribue de la nourriture et "de l'eau potable deux fois par jour" ".
Alors que le juge administratif a rejeté la demande d’expulsion d’un de ces terrains, l’utilisation du régime pénal de l’enquête de flagrance pour parvenir à cette fin apparaît alors d’autant plus abusive. Cette manœuvre de contournement des voies légales est au service d’une politique répressive de harcèlement des personnes exilées à Calais. Ces expulsions constituent de la part des autorités un pas de plus dans l'inhumanité et le détournement du droit à Calais.
Organisations signataires
Human Rights Observers (HRO)
 Auberge des Migrants 
La Cabane juridique
 Project Play 
 Collective Aid 
 Utopia 56  Calais
Salam Nord / Pas-de-Calais
Refugee InfoBus
Nouvelle expulsion des personnes exilées survivant dans le centre ville de Calais : le "pont-pont".
Alors que Calais s'illumine et offre à ses habitants la possibilité de célébrer les fêtes de fin d'année, il n'y aura pas de trêve à Noël pour plusieurs centaines de personnes exilées vivant sous les ponts de la ville. Natacha Bouchart, maire de Calais, engage une procédure d'expulsion à leur encontre via une requête en référé jugée lors d'une audienceau tribunal administratif de Lille le 23 décembre 2020 à 14h30.
Faceaux expulsions brutales de lieux de vie qui se sont succédées ces derniers mois, face à la pose de grillages ou au déboisage de zones entières de la ville afin d'empêcher toute installation, de nombreuses personnes ont été contraintes de se réfugier sous les ponts de la ville de Calais. Ces personnes, qui, pour la plupart, ont déjà traversé de nombreuses expulsions se trouvent une nouvelle fois, à travers cette opération,sous la menace d'une énième atteinte à leurs droits fondamentaux.
Prenant acte de la situation de ces personnes dépourvues d'accès à l'électricité, à l'eau courante, au ramassage des déchets, les autorités municipales se voient dans l'obligation de commander cette mesure au nom du respect notamment de la "dignité humaine".
Nous ne pouvons qu'abonder dans leur sens. La situation des personnes exilées, parmi lesquelles des enfants, survivant sous ces ponts ou dans des terrains vagues estindigne. Cependant, nous savons que nuls expulsions forcées, grillages, déboisements ou mesures coercitives ne permettront de rétablir une quelconque dignité.
La dignité pour laquelle nous plaidons implique de proposer une mise à l'abri basée sur le volontariat, la pleine information des personnes exilées ou encore un diagnostic social permettant de comprendre la situation des personnes et donc de leur proposer une solution adaptée. La dignité pour laquelle nous plaidons suppose également des solutions d'hébergement adaptées, continues et inconditionnelles à Calais ou à proximité, offrant de réelles alternatives à l'errance et la précarité. Le respect de cette dignité nécessite, enfin, de formuler de réelles propositions d'installation en France ou d'accès légal au Royaume-Uni, seules à même d'apporter une solution durable à la situation des personnes exilées présentes à Calais.
Au nom de cette même dignité, et pour plaider la cause de solutions plus humaines,nous tiendrons en soutien et solidarité avec les personnes concernées par cette mesure au tribunal administratif lorsqu'elles tenteront de défendre leur droit à la (sur)vie, encore une fois entravé par des opérations allant à l'encontre de toute humanité.
Contacts presse
Juliette Delaplace (Secours Catholique) : 06 30 06 75 99
Sandra Caumel (Human Rights Observers) : 06 68 02 32 34
Siloé Medriane (Utopia 56) : 06 24 18 11 64
Associations signataires
L'Auberge des Migrants Secours Catholique Choose Love
Observateurs des droits de l'homme Refugee Women’s Centre Collective Aid 
Médecins du Monde Calais Food Collective Cabane Juridique Utopia 56
Salam - Nord Pas de Calais
